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Bali Yoga Trip - Quatrième jour

mercredi, décembre 27, 2017

Shopping - transfert à Ubud - visite d'une ferme écologique dans la jungle - découverte de l'hôtel - découverte d'Ubud


Pas de Yoga ce matin là. Je me lève très tôt, mais j'ai mes valises à refaire. J'ai pris pratiquement tous mes vêtements d'été, trois paires de chaussures et mes baskets. De la pure folie. Au final je vais passer toutes les vacances vêtu d'un sarouel et de débardeurs. Je vais aussi finir par acheter des tongues et dire au revoir définitivement aux chaussures.
Je retourne au magasin de sarouel pour en acheter deux autres pour moi et deux autres pour un ami. Malheureusement ils n'en ont plus que deux. Je les prends en ayant encore obtenu une ristourne. Depuis plusieurs jours, j'ai repéré un magnifique sac de voyage en cuir dans une boutique. Malheureusement à chaque fois que j'y suis allé elle était fermée.
Il y a un numéro de téléphone sur la porte. J'ai trop envie de ce sac, et j'en ai besoin, j'ai eu du mal à fermer ma valise et il me reste encore des choses à transporter. Je tente d'appeler le numéro avec mon téléphone mobile. Par pure magie ça fonctionne. La propriétaire m'explique qu'elle est tenue par des cérémonies religieuses ces derniers jours mais ele me donne rendez vous le jour même à 11 h 30. Le check out est à midi. Tout se goupille bien

J'arrive à l'heure, la propriétaire et son mari m'attendent dans le magasin. J'angoisse un peu du prix que la propriétaire va m'annoncer. Un sac comme celui là à Paris c'est minimum 600 euros.
L’annonce faite, je n'en crois pas mes oreilles, la propriétaire me demande 66 malheureux euros pour ce sac de voyage. Je négocie pour la forme et cède à la première ristourne de 6 euros.
Rentré à l'hôtel je descends faire mon check out avec cette nouvelle pièce de bagage flambant neuve. Je ne suis pas peu fier ! je remercie les réceptionnistes, couvre l'hôtel de louange dis que je reviendrai et laisse 50 000 roupie de pourboire.
Je sais que pourrais négocier un trajet pour Ubud en taxi pour 100 000 roupies mais j'accepte la voiture privée proposée par l'hôtel pour un prix de 375 000 roupies. La voiture avec chauffeur en uniforme arrive bientôt et me voilà partie pour la deuxième partie du voyage : Yoga à Ubud, la Mecque du Yoga à Bali.

Pendant le voyage j'essaie de me concentrer sur les paysages magnifiques traversés, mais c'est plus fort que moi, je pique du nez, je m'écroule de fatigue. Le chauffeur me propose une halte dans une ferme de écologique pour déguster du café. j'accepte avec plaisir. J'ai besoin d'un bon coup de fouet.
J'ai passé un très agréable moment dans la ferme. Dégustation de toutes sortes de cafés et de thés agrémentés d'épices produites sur place dans de curieuses paillotes montées sur pilotis perdues dans la jungle équatoriale. J'ai acheté pas mal de produits dans la boutique, huile de coco, chocolat cru et bio, mélanges de thé parmi ceux que je venais de déguster.

L'arrivée à Ubud a été difficile. Traffic très dense, embouteillage interminable à l'entrée de la ville dont on ne sait pas trop où est le début d'ailleurs. Nous passons avec le taxi à proximité de la célèbre Monkey Forest et je peux apercevoir à un moment une meute de singes très agités, se chamaillant des fruits. Un tantinet agressif les singes de la Monkey Forest je trouve.
J'arrive à l'hôtel. C'est tout un charme. Je découvre que l'hôtel n'est pas vraiment sur la rue Raya Ubud, mais au début de la rue Kajeng ce qui est beaucoup mieux au final.
La rue Kajeng c'est tout un charme, elle est faite de pavés de galets et de dalles de bétons où l'on peut lire des inscriptions faites dans le béton frais. Je ne comprends absolument pas comment cela a été fait car certaines inscriptions sont des pubs, d'autres des noms de couples, d'autres encore des oeuvres d'art. Certaines dalles datent de 1984, 1989, d'autres de 2007, 2009. Les dalles du milieu de la rue où passent les véhicules sont presque effacées, celles en bord de rue, très lisibles encore.
L'hôtel est construit à flanc de colline et ne comporte que 6 chambres. L'hôtel est construit au dessus d'un café qui fait partie de l'établissement. Tout de suite je comprends que ce café va faire tout le charme de mon séjour à Ubud. Alors que j'y pose mes valises je comprends qu'il y a dans ce café toute une clientèle d'habitués, locaux et occidentaux qui en ont fait un repère de sociabilité. Ce café a une âme.
Je suis là, en train de poser mes bagages, vétu d'un sarouel et d'un débardeur blancs, le chapelet acheté à Samhadi Yoga enroulé autour du poignet droit, les cheveux en bataille et le tain hâlé et j'obtiens d'emblée les sourires complices de deux occidentales vraisemblablement dans le milieu du Yoga elles aussi vu leur look, et de la bande de jeune balinais animant ce café et dont j'apprendrai plus tard qu'ils sont aussi musiciens de rock.

Un des jeunes rockeur balinais du café m'aide à monter mes bagages un étage plus haut dans le lobby de l'hôtel installé dans le fond de la salle du restaurant complètement ouverte sur l'extérieur. Tout de suite l'accueil est excellent. Une jolie réceptionniste Kadek fait mon check-in et je la prends en photo pour faire un portrait d'elle. Je sympathise très vite avec les trois hôtesses qui vont faire la joie de mon séjour : Kadek, Putu et Ayu. Je serai "Mister Marc" pour elles pendant tout mon séjour et elle seront au petits soin pour moi, adorables !

L'hôtel est magnifique. Piscine de charme, salle de restaurant sous chapiteau ouverte sur la piscine et le temple en face.
L'hôtel fait face au célèbre temple Saraswati de l'autre côté de la rue. On en voit une partie des jardins depuis le restaurants.
Encore beaucoup de bassins visibles ça et là avec les couleurs pastels de nénuphars. L'accès au chambres fait passer devant l'entré d'un petit temple creusé dans la roche et ouvert sur le ciel. Tous les matins une femme vient y renouveler les offrandes.
Je découvre la chambre. Je suis à la chambre 6. Je n'en crois pas mes yeux : elle est spacieuse, décorée avec goût, donne sur un large balcon, comporte un mini bar et une salle de bain avec baignoire !
La chambre 6 est une des trois chambres du deuxième étage et est la chambre la plus au sud, si bien, que depuis le balcon la vue est magnifique en face vers l'ouest et à gauche vers le sud. J'ai donc une vue imprenable sur les toits d'Ubud faits de tuiles oranges ou terre de sienne ou bien de chaume, tous se fondant dans la végétation fournie de la jungle équatoriale mêlant magnolia en fleurs, palmier et bananiers. Tout ça pour 25 euros la nuit pendant les fêtes de fin d'année. Vive Bali, vive Ubud !
Je me remets vite de mes émotions et suis tout excité d'aller découvrir la ville et surtout les centres de Yoga censés être à côté de l'hôtel et pour lesquels j'ai réservé cette hôtel : Yoga Barn et Radiantly Alive qui sont les deux centres d'Ubud les plus cités par les bloggueurs.

Vite, je me connecte à Internet et au moyen de Google Map, je me confectionne un plan sur l'une des feuilles de mon carnet de dessin. Yoga Barn et Radiantly Alive sont respectivement dans deux rue parallèles.
Je repère assez vite la rue dans laquelle se trouve Yoga Barn. Je commence à la descendre. Au milieu de la rue je suis intrigué par ce qui ressemble à l'entrée d'un temple. Arrive une énième blonde longiligne qui commence à engager la conversation. Elle m'explique qu'il y a une séance de Kundalini ici tous les jours à 18 heures et qu'elle y va. Elle me dit qu'elle est australienne qu'elle s'appelle Juliette que sa mère est française et qu'elle ne parle pas un mot de français. Elle est vite rejointe par un ami français Yoann avec qui j'échange quelque mots rapides, puis je les laisse aller faire leur séance de Kundalini et je reprends ma route vers Yoga Barn.
J'ai un peu du mal à trouver. La vendeuse d'un magasin de Yoga m'indique le chemin et je finis par découvrir la ruelle qui y mène. Je croise dans la ruelle deux femmes au look hippie dont j'obtiens au passage les mêmes sourires complices qu'avec celles du café. Je crois qu'ici, j'ai frappé à la bonne porte et que je suis dans mon élément.

Yoga Barn est impressionnant. C'est un peu comme de demander à Disney : "voilà, faites moi un centre de Yoga dans les rizières d'Ubud, lâchez vous vous avez carte blanche !"
En résulte un immense complexe construit à flanc de colline lui aussi, avec, un accueil en haut, à l'arrivée, un restaurant un étage plus bas jouxtant une salle de méditation, une immense scène faite de parquet au niveau le plus bas avec un autre bar à jus, et un deuxième accueil donnant accès aux cours principaux qui se tiennent dans une immense salle ouverte sur la jungle équatoriale et pouvant abriter 80 personnes. A côté du deuxième accueil, une grande boutique dédiée au Yoga aux vitrines impeccables digne de celles des galeries du Louvre.
Yoga Barn en journée grouille de monde et ressemble à un casino de Las Vegas qui serait dédié au Yoga. On a l'impression de se trouver dans un congrès international de Yogi et ça met une drôle de pression au départ. Les cours sont sans réservation et il est conseillé pour la plupart des cours d'arriver une demi heure à l'avance pour être sûr d'obtenir une place sous le grand chapiteau qui ressemble à un paquebot de bois ouvert sur la jungle et les rizières et pour certain cours très prisés une heure d'avance est conseillée.
Mais ce n'est pas fini. Derrière le chapiteau principal se trouve une rizière entourée d'un autre restaurant et deux autres salles de Yoga ou de méditation.
J'interromps là ma visite mais je suppose que je n'ai pas tout vu. Il y a le plan complet du centre sur le programme hebdomadaire que j'ai pris la peine de prendre. Je me redonnerai une chance d'explorer le centre le plan à la main plus tard.

Je reprends ma visite de la ville en remontant la rue parallèle à celle sur laquelle débouche la ruelle qui mène à Yoga Barn. Celle-ci est extrêmement calme et pullule de chambres d'hôtes. Je vois un grand restaurant abrité sous un simple chapiteau et je rentre pour jeter un oeil. Une des balinais présent me dit qu'il faut que j'aille voir la piscine en contre bas. Je le fais et je débouche sur un complexe de luxe : en contrebas du premier restaurant il y a des terrasse bordée par des piscines à débordement. Les piscines donnent sur un ravin vertigineux au fond duquel coule un petit ruisseau. La terre de ces gorges est ocre et parcouru de végétation équatoriale. L’endroit est absolument magique et j'y croise effectivement trois couples d'occidentaux semblant tous être en lune de miel.
Un peu plus loin, un bar où tout n'est que bois clair, très sobre et très calme. Il n'y a aucun client. Je le note mentalement comme un futur refuge lorsque j'aurais besoin d'écrire ou de dessiner dans le plus grand calme. Cette rue est idéale pour ça.

Je finis par arriver au centre Radiantly Alive. Je suis un peu déçu. J'avais, suite à un repérage sur Internet, en tête, des images d'une salle obscure, intime, perdue dans la végétation un peu dans l'esprit du Samhadi Yoga de Canggu. Ma première impression face aux lieux est tout le contraire. Le centre est en travaux. Ils sont en train de refaire complètement le restaurant. L'accueil ressemble à celui d'un club de sport New Yorkais. Les hotesses semblent être en uniforme. Tout est trop propre, trop lisse. Je prends quand même le programme qui ne me convainc pas vraiment non plus.

Je rentre à l'hôtel et discute un peu avec Putu qui me prévient qu'il y aura un spectacle de danse Balinaise dans le temple en face. On voit très bien la scène déjà préparée pour l'occasion depuis une des tables du restaurant. Je demande à Putu de me réserver cette table et je commence mon séjour à Ubud par un diner spectacle d'une espèce d'opéra balinais où des personnages bizarres évoluent en chantant avec des voix de chanteurs de metal au milieu des instrument de Gamelins joué par des femmes entre deux âges vêtues de jupe bleu marine et de chemises blanches.
De temps en temps ces femmes se mettent à chanter elles aussi avec des voix de fausset comme une sorte de choeur similaires à ceux des tragédie grecques. Cela augmente le côté archaïque, primitif du spectacle et le rend d'autant plus dépaysant.

Il y a des monstres qui se disputent, un prince et une princesse qui tombent amoureux, les suivantes de la princesse qui ponctuent ce spectacle de plusieurs ballets, la princesse finit pas se faire rapter par un des monstres, puis il y a un ballet de singes. Le prince récupère la princesse à la fin et tout finit bien.
Sincèrement, entre la musique à percussion, les voix déformées, les costumes complètement délire je trouve la culture balinaise franchement déjantée. Les danses sont à la fois très sobres et très sensuelles. C'est agréable de sentir toute cette culture traditionnelle encore très présente à Bali. De tomber inopinément au coin d'une rue sur un temple où se trouvent des dizaines d'enfants en costume traditionnel s'apprêtant à répéter un spectacle, ou croiser ça et là des hommes ou des femmes de tous âges portant ce costume traditionnel.

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