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Delphine

mardi, mai 30, 2006

Dimanche 28 mai, retour à Paris. Gare de Lyon Part-Dieu je monte dans le TGV. Un coup d'oeil à ma place, il y avait déjà deux personnes asises. Tant pis, je m'installe au centre du wagon là où les tables sont larges, c'est mieux pour le dessin.
Arrive un couple charmant à qui j'avais déjà souri sur le quai, avec leurs deux enfants. Les quatre personnes assises à leurs places déménagent. J'essaie de m'asseoir ailleurs, mais c'est retour de pont, le TGV est bondé.
Je décide donc de déloger la personne qui était à ma place. Après un petit incident où il a réussi à me faire croire que je m'étais trompé de voiture, je me retrouve assis à côté de Delphine.
Très vite, Delphine s'endort. Fasciné par l'abandon de cette jolie dormeuse je ne peux m'empêcher de tenter un croquis. Le sommeil de Delphine est profond, le croquis devient une esquisse, l'esquisse, un dessin...
Alors que je dessine, les bébés du wagon qui sont devant et derrière nous crient un peu. Je prie pour qu'ils ne réveillent pas Delphine.
Quand j'ai fini de dessiner, le contrôleur entre dans le wagon. Je réveille doucement la dormeuse, lui épargnant le réveil parfois brutal des contrôleurs.

Bien sûr, elle vit le dessin. Elle me permit de lui ouvrir les yeux et d'essayer de saisir cet air moqueur et rêveur qui était sur elle alors. Pourquoi avait elle cet air là ? Je n'en ai pas su plus...
Je me suis souvenu d'une citation, "l'humour est la politesse du désespoir". Sans être trop grave car Delphine, somme toute, était enjouée, il y avait quelque chose de cette teneur dans ce sourire là.

En dessinant Delphine, j'ai repensé au roman de Kawabata, les belles endormies ; j'ai dessiné d'un trait léger, tout en retenue, comme si je limitais mes gestes pour ne pas être découvert. Le dessin en est diaphane, comme était particulière la lumière de ce dimanche.
Cette façon de dessiner inhabituelle, en a fait un dessin extrêmement difficile à scanner.
Delphine, désolé pour la qualité de la reproduction. J'essaierai de publier quelque chose de plus net, plus tard...

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