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Bali Yoga Trip : Sixème jour

vendredi, décembre 29, 2017

Taksu Yoga - rédaction du blog - dessin de Juliette


Ce matin là, je n'ai tout simplement pas entendu le réveil. Je me suis aperçu que l'option augmentation progressif du volume de la sonnerie était désactivée et la sonnerie avait un faible volume. Je me suis dit que des vacances servaient aussi à décompresser et à se reposer et je ne voulais pas rattaquer la vie parisienne épuisé par mes vacances, je ne me suis donc pas formalisé et ai entrepris de me balader dans Ubud et de faire un peu de shopping. Il fallait que je trouve les fameux pantalons promis à mon ami et je commençais à angoisser de ne jamais les trouver.
Je me suis dit aussi que la langueur des lieux commençait à me gagner, que je commençais vraiment à m'acculturer et que c'était plutôt bénéfique. Je crois qu'en fait, à ce moment là les vacances, au sens propre du terme, ont vraiment commencé, je suis devenu nonchalant et suis passé en mode détente.

J'ai pris mon petit déjeuner et ai montré son portrait à Kadek qui était ravie et qui s'est empressée d'en prendre une photo au moyen, de son téléphone.
Puis, j'ai quitté l'hôtel et machinalement, j'ai descendu l'avenue Hanoman vers Yoga Barn parce qu'il y a beaucoup de super boutiques et deux cafés de style français dans lesquels j'avais envie de dessiner.
Quand je suis passé au niveau de Taksu Yoga qui est assez loin de l'avenue Hanoman dans une rue perpendiculaire mais dont l'enseigne se détache bien j'ai voulu en savoir un peu plus sur cet endroit qui a l'air perdu au milieu d'une rizière et dont la rue qui y mène finit en chemin terreux. Tout un charme, toute une promesse.

Taksu Yoga est un mini complexe qui dispense des cours de Yoga, possède un spa (entendez par là massage, oubliez comme j'ai dû le faire tous vos rêves de balnéo, jacuzzi et autres sauna et pourtant que'est ce que ça ferait du bien) et surtout un magnifique restaurant en plein air avec des tables possédant chacune leur mini chapiteau protégeant les clients des intempéries si fréquentes en cette période de l'année.
Quand je suis entré dans cet espace, à la première table, une belle blonde longiligne (je commence à avoir l'habitude maintenant) m'a salué et j'ai répondu poliment en continuant mon chemin pensant que c'était juste un signe de politesse entre occidentaux. Nous étions effectivement les seuls du restaurant qui était complètement désert.
J'ai continué vers les jardins d'herboristerie construits sur un système d'irrigation surélevé et qui sont une attraction à part entière du lieu puis retournant vers l'entré je me suis rendu compte que la blonde longiligne n'était autre que Juliette que je n'avais pas reconnu parce que d'une part, je ne suis pas du tout physionomiste, et que, d'autre part elle avait ce jour là, laissé tomber le look baba cool/ Kundalini Yoga de la veille pour celui de la fight girl aux jambes et seins moulés avec cheveux soigneusement rammasés en queue de cheval.
Elle me dit sortir d'une séance de Yoga où il n'y avait que trois personnes et que la salade de champignons qu'elle avait commandée ne lui plaisait pas car il y avait des produits laitiers. Je compris qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'étaient les champignons à la grecque ce qu'elle avait pourtant commandé et dont la moitié traînait dans l'assiette qu'elle mis sur le côté en m'invitant à m'asseoir.

J'en profitais pour lui proposer de faire quelques esquisses ce qu'elle accepta. Nous bûmes le jus d'une noix de coco et un jus rouge savamment nommé Juvenator puis elle s’éclipsa pour aller visiter un temple avec des amis.
Nous avons pu entre temps, connaître la magie d'un orage équatorial avec grondement de tonnerre fourni et des trombes d'eaux s'abbattant sur le chapiteau de la table et nous emprisonnant entre quatre murs d'eau. Expérience mémorable.
Je partis quelques minutes plus tard continuer mes dessins dans les cafés français de la rue Hanoman, dont un qui ne passe que des chansons française, et du flamenco. ça faisait longtemps que je n'avais pas écouté Léo férré ni Reggiani ni les premiers Gainsbourg et ça m'a fait tout drôle d'être obligé d'être à Ubud pour faire ça. Avec le temps pluvieux que j'éprouvais depuis mon arrivée par contre, c'était moyen pour le moral.

Je suis ensuite rentré à l'hôtel ai commandé à déjeuner, ai continué à travailler puis suis allé faire ma sieste de 17 h 00 qui commençait très fort à ressembler à un rituel en oubliant près de ma chaise mon sac contenant mon passeport, mon porte monnaie avec argent et carte de crédit.

Au réveil de la sieste je suis passé en mode panique en comprenant la boulette que je venais de commettre. Le sac m'attendait gentiment à la réception avec l'intégralité de son contenu. J'ai failli prendre le réceptionniste dans mes bras. Je pris ceci comme un signal d'alarme. Je commençai un peu trop à tirer sur la corde, il était temps que je lève le pied.

Ce soir là je dînai à l'hôtel et Kadek tenait la réception. Elle en profita pour me demander de lui offrir son portrait. Hum, j'étais bien embêté, j'aimais beaucoup ce portrait aussi. Je lui dis que je lui donnerai la réponse le lendemain que la nuit portait conseil et qu'un rêve m'inviterait peut être à lui donner l'original du dessin

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